30 mars 2015

Le peau-à-peau contre les bactéries résistantes aux antibiotiques

Régulièrement, des nouveau-nés très fragiles sont traités aux soins intensifs. Parmi les bactéries redoutées par le personnel médical on retrouve Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM). Ce microorganisme peut en effet causer des épidémies d'infections chez les nourrissons. Heureusement, des chercheurs brésiliens croient avoir trouvé une solution simple et efficace : le peau à peau.

Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont étudié 102 nouveau-nés porteurs du SARM. Ils ont alors demandé aux mères de 53 d'entre eux de faire une heure de peau à peau avec leur bébé deux fois par jour, pendant 7 jours. Ils ont ensuite fait des prélèvements pour déterminer si le SARM était toujours présent chez ces bébés. Ils ont ainsi remarqué que pour 53 % d'entre eux, le SARM avait disparu. Selon les chercheurs, les bébés qui sont portés en peau à peau ont donc 2,35 fois plus de chances de réussir à se débarrasser du SARM que les autres.

En fait, après l'intervention de peau à peau, 84,7% des bactéries se retrouvant chez les nouveau-nés étaient du même genre que celles de leur mère. Selon les scientifiques, cela signifie que les microorganismes maternels ont pris la place du SARM grâce à un processus compétitif appelé interférence bactérienne. Les « bonnes bactéries » de la mère utilisent alors en partie la nourriture nécessaire à la multiplication du SARM. De plus, les microorganismes maternels produiraient également des substances toxiques pour le SARM. Dans un tel contexte, le SARM aurait beaucoup plus de difficulté à persister sur le nouveau-né.

Jusqu'à présent, d'autres méthodes ont été employées pour chasser le SARM installé sur les nourrissons. Par exemple, des antibiotiques pouvaient être appliqués sur la peau du bébé. Il est aussi possible de donner un bain de chlorhexidine aux bébés. Ces traitements sont toutefois risqués pour les bébés prématurés. Le peau à peau semble donc une possibilité intéressante.

Lorsqu'un bébé est porteur du SARM dans une unité de soins intensifs, les conséquences peuvent être désastreuses pour ses voisins d'isolette. Une épidémie est en effet si vite arrivée. Le peau à peau constitue, selon les chercheurs, une nouvelle option prometteuse, peu coûteuse et sans risque pour le bébé.

- Ce texte a également été publié sur le site de l'Agence Science-Presse.

Pour en savoir plus sur le peau-à-peau et les soins kangourou:

Source:

25 mars 2015

Lait maternel, oiseaux et cerveaux: revue de presse du 25 mars

Or blanc à vendre
Après les banques de lait, c'est au tour des industries de s'intéresser aux surplus de lait maternel des mères allaitantes. Des compagnies achètent en effet ce « plasma blanc » pour en extraire des protéines et des sucres. Ces molécules pourront ensuite être vendues à bon prix aux hôpitaux pour traiter les bébés prématurés. Inutile de mentionner que cette marchandisation de l'allaitement soulève bien des inquiétudes. Cet article du New York Times est donc un incontournable. Merci à Chantal Bayard de l'avoir porté à mon attention.
New Breast Milk Products Are on the Rise, but Commercialization Troubles Many

Dur, dur d'être un parent oiseau en ville
Le stress n’influencerait pas que les  parents humains. Les oiseaux seraient eux aussi dérangés dans leurs tâches parentales lorsqu'il y a trop de bruits. Le site techno-science raconte en effet que le bruit de la ville rendrait les oiseaux hypervigilants et ils s'enfuiraient alors à la moindre menace plutôt que de s'occuper de leurs petits.
Le bruit des villes empêche les moineaux à être de bons parents

De nouvelles ressources pour traiter les lésions cérébrales

Des spécialistes du cerveau provenant des quatre coins du Canada combineront leurs efforts pour venir en aide aux bébés souffrant de lésions au cerveau, annonce l'Université de Montréal. Cette initiative pourrait ainsi prévenir plusieurs conditions comme la paralysie cérébrale, l'autisme, l'hyperactivité sévère et le retard de développement. La création d'un registre pancanadien d'imagerie facilitera le dépistage. L'objectif est donc d'intervenir rapidement, d'offrir des traitements efficaces et d'accompagner adéquatement les familles.
Un Canada uni pour le cerveau de ses bébés

La semaine dernière :
Café, famille, pyjama et économie

23 mars 2015

Le lait maternel peut-il soigner l'eczéma?

On prête plusieurs vertus au lait maternel, dont celle de soigner les blessures légères. Cependant, pourrait-il être utilisé pour traiter l'eczéma chez les nourrissons? C'est ce que proposent des chercheurs iraniens selon une étude publiée dans la revue International Journal of Dermatology.

Dans le cadre de leur projet de recherche, les scientifiques se sont intéressés à des nourrissons ayant reçu un diagnostic d'eczéma d'intensité modérée. Pour le traitement, ces enfants ont été répartis aléatoirement entre deux groupes : lait maternel ou crème contenant 1 % d'hydrocortisone. L'hydrocortisone fait partie de la famille des hormones stéroïdes. Elle lutte contre l'eczéma en diminuant l'inflammation.

Selon les résultats des chercheurs, les deux traitements seraient aussi efficaces l'un que l'autre. Les scientifiques croient donc que le lait maternel devrait remplacer l'hydrocortisone dans le traitement de l'eczéma du nourrisson puisqu'il est gratuit et facilement accessible. En 2013, cette même équipe était arrivée à une conclusion similaire pour le traitement de l'érythème fessier.

La Dre Monica Stanciu, dermatologue et professeure à la faculté de médecine de l'Université McGill, admet que l'utilisation du lait maternel pourrait comporter certains avantages. Elle souligne toutefois qu'il ne faut pas oublier que l'utilisation du lait maternel pourrait aussi augmenter le risque de surinfection et, surtout, que son efficacité est encore loin d'être prouvée.

« Les chercheurs mentionnent que les effets du lait maternel sont similaires à ceux de l'hydrocortisone 1 %, mais ils n'expliquent pas quels sont ces effets, explique Dre Stanciu. Ils mentionnent aussi que l'eczéma est d'intensité modérée mais, sans donner plus de détails. Bien souvent, un traitement à base d'hydrocortisone 1% n'est pas suffisant pour traiter un eczéma d'intensité modérée. Si on suit cette logique, le lait maternel et l'hydrocortisone seraient aussi inefficaces l'un que l'autre. »

Il serait donc prématuré de suggérer aux parents d'utiliser du lait maternel pour traiter l'eczéma chez leur nourrisson, croit la dermatologue. « C'est une idée intéressante mais je pense que nous avons besoin d'autres études valides avant de tirer ces conclusions, » conclut-elle.

À propos de l'eczéma

Chez le nourrisson, l'eczéma peut commencer à peine deux mois après la naissance et disparaît généralement avant l'entrée à l'école. Cette condition serait causée par un dérèglement du système immunitaire associé à une hyperactivité du processus inflammatoire.

Au Canada, 10 à 15 % des enfants souffrent d'eczéma. La fréquence de cette maladie serait en hausse et cette augmentation pourrait être due à l'amélioration des conditions d'hygiène et à la diminution des maladies infectieuses et des infestations par des parasites.

- Ce billet a également été publié sur le site de l'Agence Science-Presse.

Pour en savoir plus sur les utilisations alternatives du lait maternel:
Le lait maternel peut-il soigner des blessures?

Sources:
Kasrae H, Amiri Farahani L, Yousefi P. (2015) Efficacy of topical application of human breast milk on atopic eczema healing among infants: a randomized clinical trial. Int J Dermatol. 2015 Feb 2. doi: 10.1111/ijd.12764.

Health Day News (2015, 15 février) Human breast milk effective infant atopic dermatitis treatment (communiqué). The Clinical Advisor.

Farahani LA, Ghobadzadeh M, Yousefi P. (2013) Comparison of the effect of human milk and topical hydrocortisone 1% on diaper dermatitis. Pediatr Dermatol. 2013 Nov-Dec;30(6):725-9. doi: 10.1111/pde.12118. Epub 2013 Apr 22.

18 mars 2015

Café, famille, pyjama et économie: revue de presse du 18 mars

Un petit café, mon coco?
Le Boston Medical Center fait état d'une nouvelle étude sur la consommation de café par les tout-petits. Leurs résultats indiquent que 15 % des petits bostonnais de moins de 2 ans boiraient 4 onces de café par jour. Cette habitude serait plus fréquente dans les familles hispaniques. Par ailleurs, d'autres recherches auraient démontré que la consommation de café par les jeunes enfants est observée au Cambodge, en Australie et en Éthiopie. Les scientifiques proposent maintenant d'étudier plus attentivement les effets que cela pourrait avoir sur les enfants, en particulier relativement à l'obésité.
Coffee Consumption by Infants, Toddlers Not Uncommon In Boston

Peu importe le modèle familial…
Dans un article publié dans The Independant, la journaliste Emily Dugan aborde l'influence des différents types de famille sur le développement de l'enfant. Trente-cinq ans de recherche révèlent qu'une famille aimante et procurant de la sécurité à un enfant est le facteur le plus important pour que celui-ci atteigne son plein potentiel. Cela est vrai, peu importe que la famille soit composée d'un seul parent ou de deux parents, de même sexe ou de sexe différent. Selon la journaliste, ces résultats devraient contribuer à mettre fin aux préjugés au sujet des familles non traditionnelles.
Supportive families help children to flourish ‘no matter what their structure’

Prématurés: victimes de la mode?
La façon dont on habille les bébés prématurés serait plus importante qu'on le croit, selon les résultats d'une étude rapportée par le site Sciences et Avenir. Les bébés qu'on place dans une gigoteuse pourraient connaître plus de stress, car leurs mouvements sont limités, croient des chercheurs. Difficile en effet pour un bébé d'à peine 2 kg de bouger avec le poids de ce vêtement. Au contraire, les bébés vêtus d'un pyjama et emmaillotés dans une couverture légère bougeaient davantage leurs bras. Cela leur permettrait de faire des gestes de confort comme porter leur main à leur visage et diminuerait ainsi leur niveau de stress.
Body et turbulette : l'habillement compte pour le bébé prématuré

Les sages-femmes et l’économie québécoise
Petit clin d'œil à la périnatalité en économie dans L'actualité. Selon l'Institut des générations, accroître le nombre de sages-femmes constituerait une mesure intéressante pour diminuer les coûts en santé. L'Institut a inclut cette idée dans son budget des jeunes.
Finances publiques : si les jeunes étaient au pouvoir

La semaine dernière :
1000 jours, matière blanche et bébé-surprise

16 mars 2015

Fini l'onguent antibiotique pour les yeux des nouveau-nés!


Depuis 1880, on dépose dans les yeux des nouveau-nés une substance antimicrobienne pour prévenir la conjonctivite néonatale. Cent trente-cinq ans plus tard, la Société canadienne de pédiatrie change de position dans le domaine. Selon elle, cette pratique ne serait plus utile et ne devrait pas être recommandée systématiquement.

La conjonctivite chez le nouveau-né est relativement courante, mais a généralement peu de conséquences. Ce n'est toutefois par le cas lorsqu'elle est causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae. La conjonctivite peut alors se détériorer en ulcération de la cornée pour finalement se solder par une perforation du globe oculaire. Inutile de spécifier que la vue de l’enfant est ainsi affectée de façon permanente. C'est pour lutter contre cette terrible infection que le Dr Carl Credé a suggéré de déposer du nitrate d'argent dans les yeux des nouveau-nés en 1880, permettant ainsi de neutraliser N. gonorrhoeae.

Le nitrate d'argent a toutefois le fâcheux inconvénient de causer des conjonctivites chimiques chez 50 à 90 % des nourrissons. Il a donc été remplacé par un onguent antibiotique, l'érythromycine. Malheureusement, 23 % des souches de N. gonorrhoea sont maintenant résistantes à l'érythromycine. En fait, selon la Société canadienne de pédiatrie, aucune étude n'a démontré que l'utilisation de l'érythromycine était efficace pour prévenir la conjonctivite néonatale.

De plus, on sait que les nouveau-nés à risque de souffrir d'une conjonctivite néonatale sont en fait ceux nés de mères avec une infection transmissible sexuellement (ITS). En effet, 30 à 50 % des nouveau-nés exposés à la gonorrhée pendant l'accouchement développeront une conjonctivite. C'est aussi le cas des bébés exposés à la chlamydia. Ce type de transmission mère-enfant a toutefois beaucoup diminué grâce au dépistage et au traitement des ITS pendant la grossesse. Par exemple, en Alberta en 2013, on n’a détecté aucun cas de conjonctivite causée par N. gonorrhoeae et seulement 7,5 cas sur 100 000 nourrissons de conjonctivite due à C. trachomatis, la bactérie causant la chlamydia.

En bref, les doutes sur l'efficacité de l'érythromycine et la baisse des cas de gonorrhée et de chlamydia chez les nouveau-nés forcent la Société canadienne de pédiatrie à réévaluer l'utilisation systématique de l'érythromycine chez les nouveau-nés. Cette méthode est d'autant plus douteuse qu'elle provoque des irritations aux yeux des bébés et pourrait nuire à l'attachement en obstruant temporairement la vue du bébé.

La Société canadienne de pédiatrie souligne aussi que plusieurs pays dont le Danemark, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suède ont déjà cessé d'employer l'érythromycine. Au Royaume-Uni, ce changement de pratique n'a pas été accompagné d'une augmentation de la cécité due à la conjonctivite néonatale.

La Société canadienne de pédiatrie conclut donc que la façon la plus efficace de prévenir la conjonctivite du nouveau-né est de dépister et traiter les femmes atteintes d'une ITS pendant leur grossesse plutôt que de mettre un antibiotique dans les yeux de tous les nourrissons. Est-ce que cette nouvelle recommandation changera les pratiques obstétricales dans les hôpitaux du Québec? C'est à voir!

- Cet article a également été publié sur le site de l'Agence Science-Presse.

D'autres pratiques obstétricales appelées à changer:
Plus de doutes possibles: il faut retarder le clampage du cordon!
Le syndrome de la tortue ou pourquoi ne pas accoucher sur le dos

Source :
Moore, Dorothy L., MacDonald, Noni E. (2015) La prévention de la conjonctivite néonatale. Document de principes. Société canadienne de pédiatrie. Consulté le 15 mars 2015.

11 mars 2015

1000 jours, matière blanche et bébé-surprise: revue de presse du 11 mars

1000 jours pour la santé
Les 1000 premiers jours d'un enfant, c'est du moment où l'ovule rencontre le spermatozoïde jusqu'à son anniversaire de 2 ans. En entrevue pour le Figaro, Philippe Deruelle explique pourquoi cette période est si cruciale pour la santé future d'un individu. L'enfant serait alors plus vulnérable aux conditions défavorables dans son environnement, ce qui pourraient ensuite influencer l'expression des gènes. C'est ce qui influencerait le développement de maladies chroniques comme le diabète, l'obésité et les maladies cardiovasculaires.
Les 1000 premiers jours, déterminants pour la santé de l'enfant

Matière blanche et lecture

Un article du New Yorker raconte que des chercheurs ont observé une différence dans le développement de la matière blanche du cerveau entre ceux qui ont de la difficulté à lire et ceux qui lisent avec aisance. Cette observation était particulièrement vraie pour une zone du cerveau: la région temporopariétale gauche. Cette portion du cerveau est primordiale pour la compréhension des sons, la parole et la lecture. Selon les chercheurs, si le développement de  la matière blanche ne se fait pas comme prévu entre la maternelle et la 3e année, la lecture serait plus difficile. L'environnement dans lequel l'enfant évolue pourrait être en partie responsable de la façon dont le cerveau s'organise. Selon les chercheurs, leurs résultats vont plus loin que la neuroscience. Ils remettent aussi en question l'environnement dans lequel un enfant devrait apprendre à lire.
How Children Learn To Read

Un bébé-surprise
Ce genre de nouvelle fait les manchettes à l'occasion. Une femme met un bébé au monde en ignorant qu'elle était enceinte. À l'émission Médium large animée par Catherine Perrin, la sage-femme Isabelle Brabant et la psychiatre Marie-Josée Poulin explore les différents facteurs pouvant mener à une telle situation.
Être enceinte sans le savoir, c'est possible

9 mars 2015

Listeria à l'attaque du placenta

Elle est crainte par les futures mères et adore le froid. Non, il ne s'agit pas de la Reine des Neiges. Je parle plutôt de Listeria, une bactérie responsable de fausses couches chez les femmes enceintes et qui a la fâcheuse habitude de se multiplier allègrement au réfrigérateur. Tout comme l'héroïne de Disney, elle possède aussi des pouvoirs inquiétants. Elle parvient à traverser la barrière du placenta pour se rendre jusqu'au fœtus. Des chercheurs français auraient toutefois mis au jour sa tactique.

Grâce à des travaux réalisés sur la souris, les scientifiques ont découvert que Listeria, monocytogenes de son petit nom, manipule nos propres protéines pour mieux infiltrer le placenta. Listeria possède en effet deux protéines qui lui permettent de s'attacher solidement aux cellules du placenta, InlA et InlB. Selon cette nouvelle étude, InlB aurait la capacité d'activer une enzyme normalement inerte dans les cellules du  placenta, PI3-K. Cette étape serait capitale pour l'infection, car l’action de PI3-K modifierait la membrane des cellules, laissant ainsi la bactérie s'introduire à l'intérieur.

Par la suite, Listeria utilise son stratagème habituel. Une fois à l'intérieur de la cellule, elle s'échappe de la prison où la cellule essayait de la restreindre. Elle peut alors se multiplier et se propulser d'une cellule à l'autre sans jamais mettre le nez hors des cellules. Ainsi camouflée, elle est difficile à repérer par le système immunitaire.

Chez la majorité des gens, les impitoyables cellules T parviennent toutefois à détecter l'intruse et à la détruire. Cependant, la situation est bien différente pour les femmes enceintes. On estime en effet que 27% des cas d'infections avec Listeria touchent les femmes enceintes. Ces dernières ont en fait 20 fois plus de risque de développer la maladie.

Selon les scientifiques, cela serait dû à la baisse d'efficacité des cellules T pendant la grossesse. Cette diminution permettrait à Listeria de passer à travers le placenta pour finalement se retrouver dans le liquide amniotique où elle sera inhalée ou avalée par le bébé. Elle infectera ensuite les poumons et le système digestif. Résultat : chez 30 % des mères infectées, l'infection se soldera par une fausse couche ou la naissance d'un bébé mort-né.

Grâce à cette nouvelle étude, les scientifiques comprennent maintenant mieux comment une bactérie comme Listeria peut s’adapter pour envahir notre organisme, malgré les efforts du système immunitaire pour la stopper. Ces découvertes pourraient même être utiles dans la lutte contre d’autres pathogènes, croient les chercheurs.

Au Canada, environ 132 cas de listériose sont déclarés annuellement. À titre préventif, l’Agence de la santé publique du Canada recommande aux femmes enceintes d'éviter les aliments pouvant contenir Listeria comme le lait cru, les fromages à pâte molle, les pâtés et les viandes de charcuterie.

- Ce billet a également été publié sur le site de l'Agence Science-Presse.

À propos de Listeria dans le sushi:
Sur le blogue:
Peut-on manger du sushi pendant la grossesse?
En vidéo:



Pour en savoir plus sur le placenta:
Misez sur le placenta!
Génomique du placenta 101
Le rôle du placenta pour protéger le foetus

Sources:
Agence de la santé publique du Canada. (2012) Listeria. Consulté le 8 mars 2015.

Baud D, Greub G. (2011) Intracellular bacteria and adverse pregnancy outcomes. Clin Microbiol Infect. 17(9) : 1312-22.

Gessain G, Tsai YH, Travier L, Bonazzi M, Grayo S, Cossart P, Charlier C, Disson O, Lecuit M. (2015) PI3-kinase activation is critical for host barrier permissiveness to Listeria monocytogenes. J Exp Med. 2015 Feb 9; 212(2) : 165-83.

Lamont RF, Sobel J, Mazaki-Tovi S, Kusanovic JP, Vaisbuch E, Kim SK, Uldbjerg N, Romero R.  (2011) Listeriosis in human pregnancy: a systematic review. J Perinat Med. 2011 May;39(3) : 227-36. doi : 10.1515/JPM.2011.035. Epub 2011 Apr 25.

Lauvau, G. (2015) PI3-kinase, the key for bugs to get in? J Exp Med.vol. 212 (2) : 127.

The Rockefeller University Press. (2016, 26 janvier) How listeria breaches the placenta. Consulté le 5 mars 2015.