31 janvier 2017

Le mystère des coliques

Parler des coliques est tout un défi. Le principal problème, c’est que les coliques ne sont pas une maladie, mais décrivent plutôt le comportement de certains bébés. En fait, le principal symptôme des coliques est les pleurs. Difficile d’en établir la cause avec un symptôme aussi peu spécifique!

Les experts ne s’entendent d’ailleurs pas sur la cause des coliques. Il faut dire qu’il existe peu de bonnes études sur les coliques. Par exemple, la grande majorité des projets de recherches sont réalisés sur un très petit nombre de bébés, souvent moins de 100. Si on ajoute à cela le fait qu’il y a probablement plusieurs causes aux coliques, il n’est pas surprenant que la plupart des études arrivent à des résultats non concluants.

C’est probablement pour cette raison que les experts en sont réduits à émettre toutes sortes d’hypothèses pour expliquer comment soigner les coliques. On voit d’ailleurs régulièrement paraître des études annonçant avoir percé le mystère des coliques. Pour les parents, ces annonces peuvent être une source de confusion.

Si vous êtes intéressés à en savoir plus sur les hypothèses à la mode pour expliquer les coliques, je vous invite à lire mon billet sur le site Naître et grandir: Sur la piste des coliques.

20 janvier 2017

Les actualités de la semaine (23)

En collaboration avec l'Agence Science-Presse, je rédige les actualités du site Naître et grandir. Voici les sujets qui ont attiré notre attention dans les dernières semaines.

Grands-parents: prendre soin de ses petits-enfants améliorerait l'espérance de vie
Les grands-parents qui donnent un coup de main à l’occasion pour s’occuper de leurs petits-enfants vivraient plus longtemps, selon des chercheurs allemands. L’étude a été réalisée auprès de 500 personnes âgées de plus de 70 ans.

Chez les grands-parents étudiés qui prenaient soin occasionnellement de leurs petits-enfants, le risque de mourir dans les 20 prochaines années était réduit de 37 %.

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Enfant malade: le garder ou non à la maison?
Est-ce qu’un enfant malade doit rester à la maison ou peut-il aller à l’école? C’est la question que plusieurs parents se posent lorsque leur enfant se réveille avec de la fièvre ou un mal de ventre. Un sondage réalisé auprès de parents américains révèle que la réponse varie d’une situation à l’autre.

Les trois quarts des parents interrogés rapportent que leur enfant a manqué au moins 1 journée d’école dans la dernière année parce qu’il était malade.

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Pas assez de vitamine D pour les bébés allaités
Plusieurs bébés allaités ne recevraient pas le supplément de vitamine D recommandé par les médecins, révèle une étude américaine. Les chercheurs ont interrogé 140 mères qui allaitent et 44 mères qui combinent allaitement et biberon.

Seulement 55 % des mères étudiées offraient un supplément de vitamine D à leur bébé et à peine 42 % respectaient la quantité recommandée par les médecins, c’est-à-dire 400 UI.

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Crédit photo: DefeatDespair [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons

16 janvier 2017

Du nouveau sur la placentophagie?

Depuis que je m’intéresse à la périnatalité, j’ai beaucoup lu sur la placentophagie. Il y a quelques années, j’avais d’ailleurs réalisé une revue de littérature sur le sujet.

Ce qui est particulièrement frappant avec ce sujet, c’est à quel point on en sait peu de choses. Jusqu’à tout récemment, il n’existait en effet aucune étude clinique solide pour déterminer si la placentophagie a une quelconque efficacité. On ignore également si manger son placenta pourrait comporter des risques. Nous sommes encore à l’étape des spéculations.

Par ailleurs, la placentophagie est une pratique qui se distingue même des autres médecines alternatives. Habituellement, ces traitements, même s’ils ne sont que très peu étudiés, se basent sur des traditions bien établies dans certaines sociétés humaines. Ce n’est pas du tout le cas de la placentophagie qui n’a jamais été pratiquée réellement par les humains, peu importe la culture et l’époque. J’avais d’ailleurs déjà réalisé un billet sur ce sujet il y a quelques années. 

La popularité de la placentophagie depuis quelques années s’explique selon moi par une sorte de retour à la nature. Cette pratique semble en effet s’inscrire dans un mouvement qui observe les autres mammifères et qui tente de les imiter. Ce qui est bon pour eux serait aussi bon pour nous. 

Cependant, peu importe la raison, la placentophagie n’a pas encore réussi à prouver son efficacité, et ce, malgré la publication de la première étude clinique randomisée contrôlée en double aveugle. C’est d’ailleurs le sujet de ma dernière chronique scientifique pour le magazine Planète F. En voici un extrait :
Selon les partisans de la placentophagie, consommer son placenta après l’accouchement aiderait à faire le plein d’énergie. Cet organe contient en effet beaucoup de fer. L’anthropologue médical américain Daniel Benyshek a donc voulu déterminer si la consommation de placenta influençait les niveaux maternels de fer. 
Pour répondre à cette question, de nouvelles mères ont été divisées en deux groupes. Les femmes du premier groupe ont consommé des capsules contenant leur placenta cuit à la vapeur, déshydraté puis broyé. Les autres ont plutôt reçu des capsules contenant un extrait de bœuf. Les mères n’étaient pas au courant du contenu des capsules qu’elles ont ingurgitées.
Pour lire la suite, je vous invite à consulter ma chronique sur le site de Planète F : LA CONSOMMATION DE PLACENTA SOUS LA LOUPE

Crédit photo:
CC BY-SA 2.0, Link

13 janvier 2017

Les dix ans du RQAP

Le régime québécois d’assurance parentale (RQAP) existe depuis janvier 2006. Un bilan publié par le Conseil de gestion de l’assurance parentale permet de dresser un portrait somme toute positif de la situation 10 ans plus tard.

Selon les auteurs du rapport, le RQAP a eu des répercussions sur le nombre de naissances au Québec, qui a augmenté après l’instauration du régime. L’effet a surtout été observé dans les familles qui comptaient déjà un premier enfant. Le RQAP aurait donc mis en place des conditions favorables pour les familles, croient les experts.


Pour lire la suite, consultez mon article sur le site Naître et grandir: Régime d'assurance parentale: quel impact 10 ans plus tard?

12 janvier 2017

Les actualités de la semaine (22)

En collaboration avec l'Agence Science-Presse, je rédige les actualités du site Naître et grandir. Voici les sujets qui ont attiré notre attention dans les dernières semaines.

Les bienfaits du toucher sur le développement social des tout-petits
Les enfants qui se font toucher souvent seraient plus attentifs aux autres, révèle une petite étude réalisée à Singapour. Les contacts physiques pourraient ainsi favoriser le développement social des tout-petits.

Selon les chercheurs, lorsqu’un parent touche son enfant, il l’aide à développer son intérêt pour les autres. Cela pourrait le rendre plus susceptible de tisser des liens avec les gens qui l’entoureront plus tard dans sa vie.

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Le tempérament des bébés varierait selon le pays
Le tempérament des tout-petits pourrait être influencé par la société dans laquelle ils grandissent, révèle une récente étude. Les chercheurs ont comparé le tempérament d’enfants des États-Unis, du Chili, de la Pologne et de la Corée du Sud.

Selon les résultats de l’étude, les bébés chiliens seraient, par exemple, les plus actifs alors que les bébés coréens seraient capables de se concentrer plus longtemps. De leur côté, les bébés polonais seraient ceux qui démontreraient le plus leur tristesse, mais ils se laisseraient difficilement consoler. Quant aux bébés américains, ils seraient plus sociables et faciles à réconforter.

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Déjeuner: attention au sucre
Les enfants consommeraient au déjeuner plus de la moitié de la quantité de sucre recommandée quotidiennement, révèle une enquête réalisée par l’agence de santé publique de l’Angleterre. Le sondage, qui s’intéressait aux enfants âgés de 4 à 10 ans, a été rempli par 200 parents.

En moyenne, les enfants étudiés consommaient 11 g de sucre au déjeuner, c’est-à-dire l’équivalent d’environ 3 cubes de sucre.

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