« Bof... il ne s'en rappellera plus le soir de ses noces! » Il s'agit probablement d'une phrase qu'on pourrait utiliser pour parler de la plupart des petits désagréments dans la vie d'un tout-petit. Des chercheurs italiens ont toutefois voulu en savoir plus sur la mémoire des nourrissons. Ils ont ainsi remarqué qu'un bébé pouvait se souvenir d'un évènement social négatif dès l'âge de 4 mois, peut-être pas jusqu'au jour de son mariage... mais au moins pour une quinzaine de jours.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont utilisé l'expérience du visage impassible, une méthode très courante en psychologie de l'enfant. Elle consiste à laisser la mère jouer avec son bébé pendant environ 2 minutes. Puis, soudainement, on lui demande de cesser complètement de réagir avec lui pour 2 minutes. Elle continue de le regarder, mais elle ne montre qu'un visage impassible.
Ce genre de situation perturbe beaucoup un jeune enfant. Elle se traduit donc par un changement dans la production de certaines hormones de stress comme le cortisol. La réaction varie toutefois énormément d'un tout-petit à l'autre. Certains verront leur taux de cortisol augmenter alors que d'autres expérimenteront plutôt une diminution.
Pour évaluer la mémoire des bébés, les chercheurs ont demandé à 74 mères et leur bébé de 4 mois de se prêter à l'expérience du visage impassible. La mère devait également porter une blouse jaune pendant toute la procédure. Par la suite, on a répété exactement la même expérience 15 jours plus tard.
Les scientifiques ont remarqué que la réaction des bébés était très différente lors de la deuxième séance. Ainsi, les nourrissons qui avaient réagi par une augmentation de cortisol la première fois avaient des taux plus bas la deuxième fois. Cela laisserait supposer que ceux-ci étaient alors plus familiers avec ce qui se passait. Au contraire, les bébés dont les taux de cortisol s'étaient abaissés lors de la première expérience avaient maintenant des taux de cortisol beaucoup plus élevés. Les chercheurs croient que ces derniers anticipaient cette fois l'expérience qu'ils allaient vivre.
Dans un cas comme dans l'autre, les résultats semblent démontrer que lorsque les nourrissons voient leur mère dans une blouse jaune, ils se souviennent de l'épisode du visage impassible.
Ces conclusions sont intéressantes puisqu'on connaissait encore peu de choses sur la mémoire sociale chez les tout-petits. Une meilleure compréhension de l'effet du contexte social et du stress sur la mémoire pourrait aider les chercheurs à mieux comprendre l'impact de la maltraitance et de la négligence sur le développement de l'enfant.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont utilisé l'expérience du visage impassible, une méthode très courante en psychologie de l'enfant. Elle consiste à laisser la mère jouer avec son bébé pendant environ 2 minutes. Puis, soudainement, on lui demande de cesser complètement de réagir avec lui pour 2 minutes. Elle continue de le regarder, mais elle ne montre qu'un visage impassible.
Ce genre de situation perturbe beaucoup un jeune enfant. Elle se traduit donc par un changement dans la production de certaines hormones de stress comme le cortisol. La réaction varie toutefois énormément d'un tout-petit à l'autre. Certains verront leur taux de cortisol augmenter alors que d'autres expérimenteront plutôt une diminution.
Pour évaluer la mémoire des bébés, les chercheurs ont demandé à 74 mères et leur bébé de 4 mois de se prêter à l'expérience du visage impassible. La mère devait également porter une blouse jaune pendant toute la procédure. Par la suite, on a répété exactement la même expérience 15 jours plus tard.
Les scientifiques ont remarqué que la réaction des bébés était très différente lors de la deuxième séance. Ainsi, les nourrissons qui avaient réagi par une augmentation de cortisol la première fois avaient des taux plus bas la deuxième fois. Cela laisserait supposer que ceux-ci étaient alors plus familiers avec ce qui se passait. Au contraire, les bébés dont les taux de cortisol s'étaient abaissés lors de la première expérience avaient maintenant des taux de cortisol beaucoup plus élevés. Les chercheurs croient que ces derniers anticipaient cette fois l'expérience qu'ils allaient vivre.
Dans un cas comme dans l'autre, les résultats semblent démontrer que lorsque les nourrissons voient leur mère dans une blouse jaune, ils se souviennent de l'épisode du visage impassible.
Ces conclusions sont intéressantes puisqu'on connaissait encore peu de choses sur la mémoire sociale chez les tout-petits. Une meilleure compréhension de l'effet du contexte social et du stress sur la mémoire pourrait aider les chercheurs à mieux comprendre l'impact de la maltraitance et de la négligence sur le développement de l'enfant.
Référence :
Montirosso R, Tronick E, Morandi F, Ciceri F, Borgatti R (2013) Four-Month-Old Infants’ Long-Term Memory for a Stressful Social Event. PLoS ONE 8(12): e82277.