
Les chercheurs ont ainsi remarqué que le fait de cesser complètement l'allaitement augmentait les risques de souffrir de dépression ou d'anxiété et que même un allaitement partiel pouvait réduire ce risque. Par ailleurs, chez les femmes qui souffraient déjà d'anxiété ou de dépression pendant la grossesse, le fait d'arrêter complètement l'allaitement empirait leurs symptômes.
Il faut toutefois être prudent dans l'interprétation de ces résultats. En effet, il serait possible qu'un élément stressant ait mené au sevrage et que cet élément soit aussi responsable des l'augmentation des symptômes de dépression. Par exemple, des études ont démontré que les femmes ayant des douleurs importantes aux mamelons (une raison fréquente de sevrage) ont plus de risques de vivre des épisodes de dépression.
Par contre, ce qu'on peut tirer de cette étude, c'est que le sevrage n'est vraisemblablement pas la solution à recommander aux femmes anxieuses ou dépressives. On devrait plutôt aider ces femmes à diminuer leurs sources de stress et à surmonter les problèmes qu'elles rencontrent. En fait, selon ces résultats, lorsqu'une femme est bien épaulée, l'allaitement pourrait être un atout pour vaincre la dépression et l'anxiété.
Référence: Eivind Ystrom. (2012) Breastfeeding cessation and symptoms of anxiety and depression: a longitudinal cohort study. BMC Pregnancy and Childbirth. 12:36.