15 août 2013

L'impact des postures intra-utérines

par Caroline Cressens

Pendant la grossesse, le bébé n’est pas toujours en position fœtale. Cela peut d’ailleurs être constaté lors de l’échographie. On remarque aussi que lors des traitements des postures intra-utérines, l’enfant retourne spontanément à la position dans laquelle il a était coincé dans le ventre de sa mère. Les bébés se retrouvent donc parfois dans des positions dommageables pour leurs tissus qui peuvent être étirés, tordus ou écrasés.

Il existe 3 grandes familles de postures :
Les tassements : Par exemple, le bébé pas de cou, rigide, trop tonique, est souvent écrasé, tassé sur son axe central.

Les inclinaisons latérales ou latéroflexion : La plupart du temps, le corps incluant la tête penche à droite ou à gauche; le médecin parlera de torticolis congénital ou de restrictions cervicales, mais c’est tout le corps qui est en torticolis d’où l'importance de travailler la tête avec tout le reste du corps.

Les inclinaisons en arrière ou post flexion (à l’opposé de la position fœtale): Ces enfants pourront avoir un pli à la racine du nez, une veine bleue plus proéminente proche de l’œil (qui peut couler d’ailleurs), des taches rouges sur la base du crâne ou sur les paupières ou même une plagiocéphalie (tête plate).

Bien sûr, ces postures sont rarement pures, elles peuvent être combinées entre elles et mélangées.

De  plus, plus le bassin, le dos et la cage thoracique de la mère sont serrés et peu souples, plus le bébé peut être coincé dans le ventre de sa mère et avoir de la difficulté à sortir par le bassin lors de l’accouchement.

Toutes ces complications peuvent entrainer des problèmes d’ordre digestif (coliques, régurgitation, constipation), des problèmes de sommeil, des troubles de succion, et peuvent aussi avoir des impacts dans le développement de l’enfant ou sur la poussée dentaire.

Le but de l’ostéopathe étant toujours la libération des tissus pour optimiser la mobilité et la vitalité, le bébé qui a subi des torsions et des pressions dans le ventre de sa mère pourrait retirer du soulagement d’un traitement ostéopathique.

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Caroline Cressens a fini ses 5 années d'études d'ostéopathie en 1998 et est diplomée du Collège d'études ostéopathiques de Montréal depuis  2002. Elle est membre de l'Association des Ostéopathes du Québec depuis 1997, et maintenant membre d'OSTÉOPATHIE QUÉBEC regroupant 1000 ostéopathes du Québec. Mère de 3 enfants de 9,12 et 15 ans et passionnée de périnatalité, elle s'est rapidement spécialisée auprès de bébés, enfants et femmes enceintes. Depuis 8 ans, elle travaille aussi avec des couples au prise avec des troubles de fertilité. Elle est actuellement superviseur d'étudiants  à la clinique externe du Collège d'études ostéopathiques de Montréal, et assistant de professeur. Visitez son site web à l'adresse www.osteopathe.vpweb.fr

Références :
http://www.osteopathiequebec.ca/

www.osteopathe.vpweb.fr

Solano, Raymond. (1998) L’ostéopathie pour les bébés. Éditions Marabout.

Pizzolorusso G, Cerritelli F, D'Orazio M, Cozzolino V, Turi P, Renzetti C, Barlafante G, D'Incecco C. (2013) Osteopathic evaluation of somatic dysfunction and craniosacral strain pattern among preterm and term newborns. J Am Osteopath Assoc. 113(6):462-7.

Posadzki P, Lee MS, Ernst E. (2013) Osteopathic manipulative treatment for pediatric conditions: a systematic review. Pediatrics. 132(1):140-52. doi: 10.1542/peds.2012-3959. Epub 2013 Jun 17.